Jacky Choun (c’est son pseudo sur le site dependance-sexuelle.com) est un jeune dépendant de 23 ans, voici son témoignage écrit pour stopporn.fr.
Son parcours est très classique mais sa méthode de sevrage originale. À chacun de se connaître et de trouver sa méthode. C’est la liberté finale issue du sevrage qui compte !
Je lui laisse la parole.
Les débuts
Pour moi, tout à commencé au collège, en 6ème, j’avais 12 ans. C’est bien simple, tout mes camarades parlaient sexe, je n’y connaissait rien. Je ne savait même pas ce que voulait dire “bander” ! Alors j’ai commencé à m’intéresser au sujet. Il faut noter qu’à cette époque, je n’avais pas internet, je ne l’ai eu que des années plus tard. Un jour, un copain m’a donné trois CD de mini jeux pour PC qu’il avait eu avec une revue. Sur les 3, il y en avait un qui comprenait des jeux un peu érotiques, mais ce CD comprenait également un espace charme avec des photos de femmes nues.
La première fois que je suis tombé sur cet espace, j’ai cru que j’allais faire une syncope à cause du choc, mais ma curiosité à fait que j’ai voulu y retourner, histoire de voir à quoi ça ressemblait.
Plus les jours passaient et plus j’y retournais. J’ai acheté d’autres CD de jeux qui comprenaient évidemment un espace charme, avec d’autres photos.
C’est allé crescendo. Quand j’allais chez mes potes, on allait régulièrement sur des sites porno, puis au fil du temps, comme je n’avait pas internet, je m’y rendais avec une clé USB pour récupérer des mini vidéos… Et après avoir fait ma petite affaire (masturbation), je jetais tout le contenu, par dégoût. Je ne me rendais pas encore compte que j’étais déjà devenu accro. j’allais même sur l’ordi de mon père pour voir du porno. Combien de fois me suis-je fait prendre en flag’…
L’escalade
Des années plus tard, je rentrais en 3ème, j’ai changé d’ordi et de ce fait, j’en ai profité pour acheter une clé wifi. Du coup j’avais internet, et on connait la suite logique à ça : impossibilité de m’arrêter. Et ça allait du soft à de plus en plus hard. À chaque fois je me disais qu’il fallait que je m’arrête mais c’était impossible. J’étais dépendant sans m’en rendre compte. Même si j’admettais que j’avais un petit problème.
Lorsque je suis rentré au lycée à 16 ans, j’ai rencontré ma première petite amie, avec qui je suis actuellement. Et là je me suis dit, j’arrête ! J’étais bien naïf voyez-vous, et comme beaucoup de monde, je pensais que ça arrangerais ma situation. Croire ça est une erreur monumentale.
Car le porno vous donne une image totalement faussée de la sexualité, et ce que vous voyez dans les films, bah peu de filles le feront. Vous vous trouvez donc dans une situation de frustration et pour ma part, ça à empiré ma dépendance au porno. De plus, le plaisir ressenti pendant les rapports sexuels est amoindri, tout ça à cause de la masturbation compulsive. Et d’ailleurs, combien d’entre vous ont essayé de faire des positions qu’ils ont vus dans des films, hein?
Pourquoi j’arrête
Lorsque j’étais au collège, j’étais de nature hyper coincé, à tel point que j’en étais mauvais (dans le sens méchant), surtout avec les filles. Le porno m’isolait, me renfermais sur moi-même. Avec ça, on est souvent de mauvaise humeur, et comptez également le temps perdu dessus au lieu de faire des choses constructives. Ma dépendance à commencé à 12 ans, j’en ai presque 23 aujourd’hui, j’ai perdu plusieurs années de ma vie avec cette saloperie.
Il y a autre chose, n’imaginez pas que vous arriverez à arrêter seul cette drogue… Pour moi le déclic s’est fait en parlant à ma petite amie. Il fallait que ça s’arrête ! Je préfère l’idée d’en parler à un proche plutôt qu’à un psy. Le psy est une personne qui est payée pour écouté. Pour moi, cette personne aura moins d’empathie qu’une personne de son entourage. Cependant, il faut avouer que le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est très embarrassant de parler de ça à un proche ! On peut appréhender des moqueries, des rejets. Du coup je me suis inscrit sur le forum Dependance-sexuelle.com grâce au site Orroz.net où je me suis bien vite rendu compte que je n’étais pas seul à vivre ce calvaire…
Bref, je m’arrêterais là, je pense que j’ai à peu près fait le tour. Pour moi, le porno n’est pas un mal en soit, l’excès en est un. Bien que ça n’ait pas forcément un impact énorme physiquement comme cela pourrait l’être avec les stupéfiants (hormis les douleurs dues à des masturbations trop fréquentes) cela à un impact énorme sur le mental : dépression, colères, repli sur soi, perte de conjoint(e) qui vous surprend, etc.
À l’heure actuelle (août 2014), mon sevrage « partiel » suit son cours depuis 35 jours. Pourquoi partiel? Parce que tout simplement, après avoir fait plusieurs sevrage, après avoir tenté une multitude de méthodes pour arrêter, j’ai accumulé les « échecs », les rechutes. Je tente donc mon approche avec un sevrage, certes plus long mais qui à l’heure actuelle porte ses fruits. Je tente d’effacer mon addiction à la masturbation, sans pour autant rayer le porno. Le sevrage du porno viendra plus tard. Et cela porte déjà largement ses fruits ! Cela me permet par ailleurs de ne pas devenir fou dès que je vois une scène de nu à la TV (LOL).
Edit du 31/01/2015 : JackieChoun a changé de méthode.
Ça n’a pas marché parce que persuadé que ça m’aidait, je me suis plus que jamais embourbé dans le porno… Et au final, c’est comme si ça avait accentué ma dépendance. J’arrêté cette méthode. Je suis passé à la bunkerisation de mes appareils informatiques.
—
Image © Glénat
Merci pour ce témoignage. Je partagerai le mien (si désiré) prochainement!
Avec plaisir ! Les témoignages sont les articles les plus lus.
Je publierai aussi le mien dans les mois à venir.
Salut Silvio, si tu es toujours partant, envoie moi ton témoignage : tu as réussi à tenir de longs mois, c’est TOP.
Désolé, javais commencé à l’écrire mais je suis pas très doué en rédaction… Je vais reprendre ça! :)
Moi aussi j’ai essayé de faire ça mais c’est un leurre complet! C’est l’excitation produite par les images qui mènent à une masturbation compulsive donc c’est quasiment impossible de tenir et puis de toute façon ça affecte trop le cerveau , mon cas est similaire au tien je suis tombé dedans au collège sauf que je n’ai jamais pu avoir une copine et je pense que d’ailleurs les personne les plus timides et renfermées sont les proies les plus faciles et ceux qui seront le plus dépendant car ceux qui ont confiance en eux et qui ont déja fréquenté des filles ont cette confiance en eux qui leur permet de ne pas tombé dans l’addiction totale.
Au lieu de parler au fille directement la personne va se faire des fantasmes à l’infini et ensuite tomber dans une amertune profonde en se confrontant à la réalité.Le pire étant que si on tombe trop jeune dans le porno on se fait une éducation sexuelle mais surtout affective du porno ,c’est-à-dire dans mon cas en tout cas que on a tendance à croire que on lorsqu’une fille vous fait une fellation c’est comme une sorte de calin en plus intime et si on est attiré par une fille on va se laissé aller à des fantasmes et comme on ne peut les assouvir on se retournera vers le porno.
Pour moi un jour sans me masturber c’est un exploit déja , je n’ai quasiment plus d’erection ni d’éjaculation c’est juste un acte mécanique pour me soulager d’une forte excitation. Mon record c’est quand même un mois et demi parce que en fait je suis musulman et j’ai commencé à pratiqué ma religion et à jeuner et prier beaucoup et ça m’a permis même si j’y suis retombé au moins de prendre « conscience » de l’addiction et de son mal. En plus comme c’est totalement interdit en islam ça met un frein en plus . Le sport aussi est incontournable , mais en tout cas il faut bouger voir des gens ect si on reste isolé chez soi , on a très peu de chances de s’en sortir pour les cas extrêmes, personnellement j’ai un bac mais il me sert à rien …Il faut vraiment se dire que c’est un monde virtuel qui ait fait pour gagner de l’argent sur le dos des plus faibles d’entre nous…
Salut, merci pour ce témoignage.
Moi j’ai réussi à sortir de cette addiction, c’est très dur les débuts mais la méthode que j’utilisais c’était relativement simple.
Je pratiquais la masturbation maximum 2 fois par semaine. J’ai donc procédé par une réduction à 1 fois par semaine semaine jusque-là rien de difficile mais pour passer à 1 fois toutes les 2 semaines, il faut la volonté et la détermination car au delà des 2 semaines on peut tenir sans problème car notre raison va battre notre passion.
Il faut donc se fixer des objectifs réalisables. Personnellement au bout des 2 semaines je n’ai plus jamais recommencer (il faut jamais dire jamais :-) lol)
Fixez vous une date limite et combattez votre passion en faisant des choses qui vous occupe, ne restez pas seul, ne restez pas sur internet, quand vous aurez réussi à atteindre les deux semaines sans y être retourné, le combat va être plus facile mais il faudra se dire que la raison bat la passion sinon vous retomberez et ça aura servi à rien. Quand vous arriverez à 1 mois, vous aurez moins de pensées et vous vous sentirez en paix.
Ayez confiance en vous et que dieu vous facilite
Bonjour, je pense qu’il faut éviter d’etre seul car les moments ou la victime de la porno addiction ou de la masturbation compulsif passe a l’action c’est lorsqu’il est seul vos témoignage son véridique c’est un engrenage un cercle vicieux très dure a en sortir quand on y prend une habitude ou même un repère.
Les conséquences sont dure car la personne perd du temps se fatigue et perd la notion de l’amour des sentiment, pour décrocher il est extrêmement difficile , peut être d’en parler a un docteur envisager une hospitalisation pour les cas les plus critique serait peut être une solution .
La religion aussi… bon courage et tenez bon car c’est trés difficile mais une fois sorti de la je pense que vous serais liberer d’un mal qui vous hante
Bonjour,
J’ai trente ans et je suis une adepte de la masturbation depuis mes six ans environ. J’ai grandi dans un climat incestueux où la nudité n’avait pas de barrière (j’ai vu mon père et ma mère nus très tôt) et n’étant pas vraiment fan des vidéos porno, je me suis dit que je ne faisais rien de mal en lisant des livres…porno. ou en tout cas, qui s’en rapprochait à l’époque et décrivaient déjà des scènes de rapport sexuels bien détaillés. quand j’ai eu la vingtaine, j’ai découvert la culture nipponne avec ses mangas et ses hentai, donc des dessins animés pornos. mais ça n’était que du dessin pervers, je me suis dit après tout, c’est pas encore si grave que ça! je n’avais pas vraiment d’affinités avec le hentai, mais il m’a suffit d’en voir un ou deux pour ensuite arrêter mais tout de même nourrir mon imagination comme il fallait. ça fait environ deux ans que j’ai découvert la culture coréenne. de fil en aiguille, on m’a conseillé de lire des « fanfictions », des histoires qui reprennent la suite de films ou de romans écrits par des fans, mais surtout, des petites histoires écrites sur les membres de boysbands et girlsbands dans la pop coréenne. faut savoir que là-bas, les fans fantasment beaucoup sur des relations entre les membres d’un même groupe. je me retrouvais donc initiée à de la littérature homosexuelle et pornographique dans toute sa splendeur, avec des univers très variés qui m’étaient encore inconnus : sado maso, fisting, relations non consentantes, et j’en passe. plus la barre montait haut dans l’univers des « atrocités », plus j’en redemandais. Je me suis retrouvée à fouiller des sites de porno gay, chaque fois j’en étais pas fière et j’ai continué de considéré la lecture comme sans danger….purée, la réalisation fait mal, et je démarre tout juste le sevrage. c’est juste hyper dur. mais à cause de ça, j’ai repoussé de nombreuses relations et ma vie sexuelle n’est qu’un vaste désert car je me retrouve à être la seule qui sache satisfaire son propre corps. c’est juste pas normal et égoïste, et c’est difficile de pas se fustiger en en prenant conscience. si y a des conseils, je les accepte volontiers.
Bonjour,
1 ans après je reviens sur ce témoignage car j’ai pas tenu malheureusement.
J’avais une bonne intention, la motivation était là. J’ai tenu environ 2 mois puis ça revenait moins fréquemment que maintenant.
Je me masturbe de nouveau 2x par semaine et je suis anxieux, ça me fait déprimer…
Pour ma part les causes sont simples (solitude et chômage, j’ai envie de me marier pour avoir le soutien de ma future et avoir un emploi stable pour tuer 8h par jour de mon temps.
Quoiqu’il en soit le combat continue et la solution est simple, la détermination et la volonté est souvent trop faible.
Bon courage à tous !