Lors de la démarche de sevrage, les rechutes sont difficiles. Il est extrêmement dur de rechuter quand on a pris la décision d’arrêter. Vous avez donc cette volonté d’arrêter la pornographie et la masturbation compulsive (voire même la masturbation tout court). Super, mais plus facile à dire qu’à faire. Et on a vite fait de se dire qu’on est nul à cause de cette rechute. Il va maintenant falloir apprendre à « tomber sans rien vous casser ». Je m’explique.

De petits objectifs

Le processus de sevrage est un processus qui prend du temps. Au début, chaque heure est un combat. Commencez par vous fixer de petits objectifs de durée mais soyez radicaux sur les quantités de porno consommé.

En revanche, sachez que vous échouerez et sachez aussi que c’est normal. Toutes mes tentatives crispées sur un objectif de durée longue sans porno ont échoué ! J’avais ce sentiment d’avoir construit quelque chose (une durée d’abstinence pornographique) et d’un coup de le détruire. « J’ai tout cassé, c’est trop dur » me disais-je dans ma petite tête. Cette idée d’avoir tout à reprendre du début me déprimait et me culpabilisait profondément !

Souvent dans ce cas, c’était la fuite en avant. À quoi bon lutter puisqu’il fallait tout recommencer ?

Pour sortir de l’addiction au porno, c’est l’amélioration globale qui importe. Si vous êtes sur une pente ascendante mais que vous vous masturbez 3 fois dans une journée devant un shooting photo d’une pauvre fille nue, ce n’est pas grave, si tant est que vous décidiez de supprimer l’accès à ce contenu pour ne plus vous faire prendre au piège. C’est ce qui s’appelle tirer les leçons de ses erreurs.

Dédramatiser

Je ne prône pas la négation de l’addiction. Au contraire. Seulement voilà, en matière de rechutes liées à des images pornographiques, je pense qu’il faut dédramatiser !

Toujours bien faire et se donner les moyens de bien faire, mais ne pas se décourager au moindre échec.

C’est aussi pour ça que je pense que les compteurs de sevrage ont leur limite car, quand on arrive au bout de 3 mois à tenir 3 semaines sans porno, et qu’ensuite on trouve un accès Internet et qu’on se secoue la nouille 2 fois dans la nuit, on a la flemme de tout recommencer… Et souvent on se dévalorise et on laisse tomber !

Souplesse et persévérance

En bref, soyez souples et persévérants. Ça paye. Vraiment. Plus vous serez raide et crispé dans votre démarche, plus les rechutes seront douloureuses.