Résumé

Brandon est un trentenaire new-yorkais, vivant seul et travaillant beaucoup. Son quotidien est dévoré par une obsession : le sexe. Au sens large. Il est porno-dépendant mais aussi sexuellement. Il consomme tant virtuellement que physiquement. En veux-tu ? En voilà. Quand sa sœur Sissy, chanteuse un peu paumée, arrive sans prévenir à New-York pour s’installer dans son appartement, Brandon aura de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie.

Bande-annonce

Analyse

Shame est un film intéressant d’un point de vue psychologique. Il pointe le fait que la dépendance affective et sexuelle est une vraie drogue capable d’anéantir un homme – et son entourage. Brandon s’en rend compte, un peu tard.

Si vous êtes en cours de sevrage, je vous conseille de ne pas visionner Shame seul. Pour se plonger dans l’ambiance, le réalisateur Steeve McQueen a inséré dans le film des scènes quasiment porno. On n’y voit pas de pubis certes, mais elles sont suffisamment chaudes pour le signaler. Je ne fais pas de pudibonderie mais les scènes d’orgie sont un peu trop hard pour quelqu’un qui est encore sensible au X. Je suis d’ailleurs surpris car je constate avec étonnement qu’on trouve des journalistes pour taxer McQueen de puritain ! Sous prétexte qu’il met à jour avec un œil juste et moderne le problème du sexholisme.

SPOILER

Le seul vrai reproche que je ferais à Shame est de ne pas proposer de solution à l’addiction. On reste sur sa faim. Alors oui, Brandon réalise qu’il est dépendant, que ça lui nuit et veut s’en sortir. La fin appelle pourtant une suite : comment il s’en sort. Peut-être que Steve McQueen n’a pas eu le temps en 99 minutes de traiter la prise de conscience puis dans un second temps, la guérison dans son film.

Conclusion

Finalement ce film appelle une suite : Pride. On aurait ainsi sous les yeux une saga pleine d’espoir !