Il y a « beaucoup de Denis Baupin à l’assemblée » a déclaré Cécile Duflot sur France 5 dans l’émission C à vous.
Cela ne paraît pas impossible et est tout à fait intolérable !
Quatre femmes élues EELV (Europe Écologie Les Verts) ont décidé de briser l’omerta imposée par le pouvoir et de parler à visage découvert. C’est Médiapart et France Inter qui relayent leurs témoignages. Je vous conseille la lecture du reportage de France Inter qui est ouverte aux non-abonnés.
L’adjointe à la mairie du Mans, Elen Debost, affirme également avoir été victime de harcèlement sexuel.
« Puisque les refus polis n’étaient pas entendus, j’ai été très mal à l’aise sur la façon de conduire les choses. Cela a commencé en 2011, ça a duré plusieurs mois et il y a eu plus de 150 SMS. Du type, ‘je suis dans un train et j’aimerais te sodomiser en cuissardes‘, ‘j’ai envie de voir ton cul‘, des choses comme ça », se souvient-elle avant d’expliquer ce qui l’a décidée à parler aux médias.
Vous parlez des hommes politiques en général. Ce comportement de sex-addict est-il si courant, en particulier en France ?
Oui c’est évident. Chez nous, le sexe et la politique ont toujours été lés, depuis la féodalité. Qui a inventé le « droit de cuissage » ? […] Quand on a du pouvoir, on imagine très vite qu’on a tous les pouvoirs.
Le sujet de conversation n°1 dans les coulisses de la politique, ce n’est pas la France… mais le sexe. Leurs conquêtes, réelles ou supposées, les comportements déviants de leurs camarades ou de leurs adversaires, leurs performances, tout y passe. Et les ragots se colportent jusqu’aux plus hautes sphères de l’État.
Non contents d’être addicts au pouvoir, ils le sont aussi au sexe ! C’est une évidence. Ce que je ne comprends pas, c’est que personne n’évoque le lien avec la pornographie. Ces réflexions, il ne les a pas imaginées tout seul : elles sont le fruit de la pornographie, d’une image minable de la femme et de son corps qui est considéré comme un objet.
Tous les hommes ne sont pas des pervers. Certaines femmes sont manipulatrices, il ne faut pas l’oublier. Pourtant, j’estime que ces femmes ont raison de parler : il faut briser l’omerta, parler et ne pas avoir honte.
Si vous êtes harcelé(e), il faut aussi se ménager des preuves pour que votre parole ait plus de poids en justice !
Image CC BY : Eric Walter