Un article d’octobre 2014, présente le personnel judiciaire comme démuni face à des jeunes qui ont accès à la Pornographie aussi facilement qu’à des dessins animés.

« De plus en plus de jeunes adolescents imposent des pratiques sexuelles d’adulte à leurs camarades de 12 ou 13 ans, indique la présidente de l’Association des magistrats de la jeunesse : Marie-Pierre Hourcade. Et quand on est saisi de l’affaire et qu’on décide de les interroger, ils ne comprennent pas qu’on s’en offusque… »

Mais il ne faut pas s’étonner ! C’est tout à fait normal… ils perçoivent la sexualité comme on la leur présente. Voilà pourquoi.

Un accès top facile au contenus choquants

Tous les professionnels dénoncent l’accès beaucoup trop facile à la pornographie sur Internet. Le sexe est devenu un jeu pour les jeunes !

À la brigade des mineurs de Paris, il n’est pas rare qu’on ait des jeunes filles ayant eu des relations sexuelles avec plusieurs partenaires à la fois, filmées pendant leurs ébats et qui se retrouvent sur Internet.

Une banalisation du sexe

On s’étonne que de plus en plus jeunes considèrent les pratiques extrêmes comme normales. Mais est-ce que ce que sont pas aussi les adultes qui sont responsables de ça :

  • Avoir un téléphone à 9 ans
  • avoir un ordinateur dans sa chambre
  • Comment mettre une capote quand on a 12 ans

Alors OK, il faut faire de la prévention, OK il faut parler. Mais est ce qu’il ne vaudrait mieux pas éduquer les jeunes au lieu de vouloir leur plaquer dessus nos pratiques d’adultes. Savoir mettre une capote à 10 ans empêchera peut-être des MST et des avortements mais ne réglera pas les problèmes de sexualité des jeunes selon moi.

Le patron de la brigade des mineurs de Paris, Vianney Debré, s’étonne que les jeunes dissocient autant sexe et sentiments. Mais est ce que ce n’est pas toujours la conséquence de ce qu’on leur propose ? Un plaisir comme un autre.

Le problème aussi des adultes

Les juges pour enfants sont démunis pour faire face à une évolution forte de la société. Comme le soulignait récemment un reportage d’envoyé spécial, l’éducation sexuelle des jeunes, quand elle n’est pas faite d’abord par le porno, passe souvent par les cours de SVT (science et vie de la terre), où elle est réduite à son côté technique une fois de plus.

Je pense que le polyamour, le transsexualisme, etc. sont des histoires qui concernent… les adultes. Et eux seuls. Tout comme le chômage et les factures.

D’ailleurs, ce problème d’accès à la pornographie ne concerne pas que les jeunes. Il concerne aussi les adultes. Comment parler sereinement à un enfant de sexualité quand on a encore des problèmes avec ça soi-même ? C’est la spirale de l’addiction de génération en génération… Jusqu’à ce que l’abcès soit crevé, et qu’on comprenne enfin les vrais risques de laisser un accès si facile à des images si choquantes. Et à banaliser autant les actes sexuels…


Crédit photo CC BY